Thursday, June 16, 2011

SUPINFO French exchange students get boot from Dominican University Read more: French exchange students get boot from Dominican University

What should have been a carefree summer of working and playing in San Francisco was cut unexpectedly short for 36 unlucky French students.


The exchange students were enrolled at Dominican University through a partnership the school signed in 2008 with SUPINFO, a major French university with campuses and university partnerships all over the world.

SUPINFO got a San Francisco campus and an accredited management school as a partner. Dominican, in turn, gained an international platform and welcome revenue from the partnership, as well as the benefit to its American students of a more international and diverse student body.


Evidently, SUPINFO failed to pay Dominican $450,000 it owed for the program partnership, and it unilaterally and suddenly decided to cancel the internship requirement for the 36 undergraduate students enrolled in the Business Application Development program. As a result, Dominican, at the counsel of an immigration lawyer it consulted, believed it had no choice but to terminate the visas of 36 students who had completed their coursework, but who had expected to be able to remain legally in the U.S. through November. Another 190 SUPINFO students studying at Dominican were unaffected since their programs weren’t yet complete.


Just like that, the students were informed that whatever summer dreams they may have had, they must go directly home; they could not pass go, they could not collect whatever dollars they’d hoped to earn as summer interns lest they violate their immigration status and end up on the wrong side of the Department of Homeland Security.

Talk about a lesson in hard knocks.


These kids had done nothing wrong, evidently, but choose the wrong backer in SUPINFO for their foreign exchange experience. They completed their coursework, and are receiving their Business Application Development program certificate from Dominican — all Dominican owed them.

Some of the students were surprised at the suddenness of their change in immigration status and were unable to reach SUPINFO for answers or aid, causing more than one anxious transatlantic phone call and email.

Not that Dominican University administrators aren’t sympathetic to the plight of the 36 unlucky French students, but the school believes that getting the boot may be the better alternative.


“I arrived in the U.S. as an international student. I’d be so scared if something happened to my visa,” said Luis Calingo, executive vice president and chief academic officer of Dominican University of California, which is based in San Rafael, but had San Francisco classrooms form the SUPINFO program. Therefore Dominican was explicit that the students had not violated any immigration laws and ought to have no problem re-entering the United States later.


Dominican and SUPINFO have now settled their differences, and presumably, their debts, so it’s business as usual. Applications for a new fall cohort eager to have a stab at the American experience have begun to trickle in to Dominican, and Dominican and SUPINFO are in negotiations about continuing their partnership.


Source: http://www.bizjournals.com/sanfrancisco/blog/2011/06/french-exchange-students-get-the-boot.html

Monday, December 6, 2010

Quelle est la meilleure voie pour devenir ingénieur informaticien ? Les écoles (Supinfo, Epitech, etc.) ou l'Université ?

Article publié le 4 décembre 2010 sur le site Developpez.com

[DEBUT DE LA CITATION]

Discutant avec des étudiants en informatique, il m'est venu au oreilles une image plutôt négative d'une école dont j'avais beaucoup entendu parler : Supinfo.

Des jeunes, souhaitant conserver leur anonymat, m'ont ainsi dressé le portrait d'établissements dans la dérive : les locaux seraient "petits" et même "sales" avec des "sols moisis" dans plusieurs locaux. Egalement, dans plusieurs sites, le matériel serait "indécent" (en trop petit nombre, ou obsolète). Certains intervenants ne seraient "pas payés", et dans certains pays les élèves seraient même "expulsés", car "l'école ne paie pas ses loyers". L'administration serait "mal organisée", et les règlements "conflictuels".

Ces propos m'ont interpellée, déjà parce que la formation à Supinfo (en cinq ans) est chère, et puis car c'est un cursus que j'ai vu sur beaucoup de CVs d'informaticiens occupant des postes à grandes responsabilités.

A la décharge de l'école, je préciserais toutefois qu'elle dispose de dizaines de sites dans plusieurs pays (France, Canada, USA, Royaume-Uni, etc.) et que chacun étant géré individuellement, les conditions d'études doit différer dans chaque ville.

Cette conversation m'a néanmoins fait me poser la question suivante : pour devenir un ingénieur informaticien, ou un développeur reconnu par la profession et pouvant postuler à des postes importants, quelle filière faut-il privilégier ? Les grandes écoles ? Ou les universités ? Obtient-on les mêmes connaissances à la fac que dans un établissement privé (et payant) ?


[FIN DE LA CITATION]

Saturday, July 10, 2010

L'école d'informatique Supinfo critiquée - Journal Ouest France

Source: http://www.ouest-france.fr/region/paysdelaloire_detail_-L-ecole-d-informatique-Supinfo-critiquee-_8620-1439715_actu.Htm

Des cours qui ne sont pas assurés, une méthode pédagogique contestée... L'école d'informatique Supinfo est présente dans une trentaine de villes en France, dont Nantes.

« De novembre à mai, j'ai eu quatre petites semaines de cours, à tout casser. » Pablo Ruth, 21 ans, est en 3e année à l'école informatique Supinfo à Londres, après deux ans passés dans celle de Nantes. Une année à Londres dans le cadre de son cursus de cinq ans qui, dès la rentrée, ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. « Ce jour-là, le directeur nous a annoncé qu'il n'y avait pas de profs disponibles. Seulement un seul pour toutes les disciplines. Et il venait de façon très aléatoire. »

Les choses ne s'arrangent pas au fil des mois. Et mi-mai, plus d'école. Le propriétaire des locaux expulse Supinfo pour loyers impayés.

Créée en 1965, Supinfo compte aujourd'hui une trentaine d'écoles en France, mais aussi en Chine, San Francisco, Montréal... Au total, 6 900 étudiants. À la tête de Supinfo, Alick Mouriesse. Les différentes écoles sont gérées par des sociétés d'exploitation, en contrat avec Supinfo. Ce maillage international permet aux étudiants de passer une partie de leur cursus à l'étranger, s'ils le souhaitent.

Le cas de Londres ne semble pas isolé. À Nice aussi, autre site Supinfo, un propriétaire s'est plaint de loyers impayés. Dans une lettre ouverte aux étudiants, il prévient qu'il attend la fin de l'année scolaire pour les expulser. Des profs se plaignent de retards de salaires. Des parents de cours qui ne sont pas donnés. « A presque 5 000 € l'année, on s'attend quand même à ce que les jeunes aient des cours, dit un père d'étudiant. Beaucoup sont dispensés par des étudiants-tuteurs de 4e ou 5eannée. Et il y a beaucoup trop de e-learning (cours en ligne). »

9 000 € pour deux ans

Pas la première fois que l'école d'informatique subit des critiques. Des mécontents ont d'ailleurs ouvert un blog sur internet où elles affluent.

« Il y a eu des petits soucis à Londres, minimise Joseph Rousseau, directeur du centre Ouest International Campus, qui gère l'école de Nantes. Quelques cours ont connu des difficultés. Mais ils ont pu être rattrapés par des documents sur internet. »

Alick Mouriesse parle de « petits soucis de planification » sur quelques cours. Les loyers ? Des retards, réglés aujourd'hui. « Il y a actuellement une campagne de déstabilisation, regrette-t-il. On n'a jamais été un établissement qui fait l'unanimité, ni sur ses méthodes pédagogiques, ni sur sa croissance. » Il évoque une cabale lancée par d'anciens partenaires, des blogs anonymes « pour casser l'école ». « On a pu avoir des tensions de trésorerie. Mais on ne laisse jamais d'ardoise, assure-t-il. Tout est toujours réglé. »

Pablo, lui, remonté après son année londonienne, a décidé de quitter Supinfo. Il a fallu batailler pour récupérer les deux années de scolarité restantes déjà payées. Soit 9 000 €, que la famille réclamait depuis mars. Elle vient de les récupérer, après avoir déposé un référé auprès du tribunal de Paris.

Yasmine TIGOÉ.

Source: http://www.ouest-france.fr/region/paysdelaloire_detail_-L-ecole-d-informatique-Supinfo-critiquee-_8620-1439715_actu.Htm

Tenir le haut du pavé en roulant carrosse - Challenges.fr

Source: http://www.challenges.fr/magazine/encouverture/0088.6100/

150 000 euros ? C'est peu ou prou le prix d'une voiture-bijou mais aussi le bonus moyen des golden boys l'an dernier. Les constructeurs savent à qui, et comment, vendre du rêve.

[...]

En septembre, Alick Mouriesse, 36 ans, président de Supinfo, une école d''informatique, était venu au Mondial de l''automobile, à Paris, pour s''acheter une Lamborghini Gallardo (150000 euros). Finalement, il a succombé à la série spéciale Murcielago Versace à 450000 euros. Mais il s''est quand même offert une Gallardo.

Pour séduire ces clients richissimes, les marques de rêve se sont restructurées, épaulées par les grands constructeurs d''automobiles qui les ont rachetées une à une. BMW a repris Rolls-Royce, Volkswagen possède Lamborghini, Bentley et Bugatti, Fiat est propriétaire de Ferrari et de Maserati, Ford détient encore un petit morceau d''Aston Martin.

[...]

Source: http://www.challenges.fr/magazine/encouverture/0088.6100/

Querelles intestines à SupInfo - Journal du Sud Ouest

Source: http://www.sudouest.fr/2010/05/25/querelles-intestines-a-supinfo-100747-4626.php

Querelles intestines à SupInfo

Le pugilat juridique entre le groupe d'enseignement supérieur et ses franchisés locaux a débouché sur une scission.


Les élèves bordelais et toulousains de l'école supérieure d'informatique SupInfo vivent une drôle de fin d'année universitaire. Un conflit a en effet éclaté entre la direction de ce groupe d'enseignement, qui compte une trentaine d'établissements, et la société Sud Ouest Campus, qui a obtenu l'an dernier la franchise de la marque pour les deux écoles garonnaises.

Déjà jalonné de décisions de justice, cette bataille a débouché sur une scission entre le franchisé et le franchiseur. Si bien que les élèves, et leurs parents, qui se sont récemment constitués en association, se demandent quel camp choisir à la prochaine rentrée.

Fondée dans les années 1960, Sup Info dispense jusqu'à Bac +5, un enseignement qui a permis à la plupart de ses anciens élèves de se caser honorablement sur le marché du travail

SupInfo a été repris il y une dizaine d'années par Alick Mouriesse, un de ses anciens élèves. Sous son impulsion, elle a poursuivi une forte croissance qui se traduit par l'existence d'une trentaine d'écoles en France et à l'étranger (Londres, Shanghai, etc.) fréquentée par un total de 6 000 étudiants.

Sud Ouest Campus

Sur le plan financier, en revanche, la trajectoire a été chaotique. L'association créée par Alick Mouriesse pour gérer le groupe, a été placée en redressement judiciaire en 2001.

Elle en est sortie il y a trois ans après avoir payé ses créanciers. Mais, dans le même temps, SupInfo est devenue une nébuleuse juridique complexe, la marque ayant été transférée à une entité de droit belge, autour de laquelle gravitent des sociétés basées à Paris, Hong-Kong, etc.

Et la trésorerie de cet ensemble paraît maigre puisque l'école de Londres vient de se faire expulser de ses locaux, et que des moniteurs français, étudiants de quatrième et cinquième année, ont de gros retards de salaire.

C'est dans cet univers complexe, que pénètrent en mars 2009 Lionel Desage et David Inquel, deux anciens judokas reconvertis dans les affaires, et notamment dans l'exploitation de maisons de retraite médicalisées, via le groupe Auvence, qu'ils ont créé à cette fin.

Les deux hommes entrent alors en contact avec Alick Mouriesse par le biais d'un autre ancien judoka Stéphane Nomis, à l'époque très proche du patron de SupInfo, mais que celui-ci accuse de l'avoir trahi.

La relation nouée entre SupInfo, et la société Sud Ouest Campus créée à cette fin par les ceintures noires va vite virer au pugilat.

Les thèmes de bataille autour des écoles SupInfo ont trait notamment aux anciens locaux de Bordeaux-Lac abandonnés par les franchisés au profit des Chais de Luze, en raison, disent-ils des coûteuses garanties demandées par le bailleur, que les retards de paiement préalables du franchiseur avaient échaudé.

Utilisation du logo

Des décisions de justice se succèdent en 2009 et 2010. Fin décembre, le TGI de Nanterre ordonne en référé à SupInfo de payer 1,2 million de rétrocession de droits d'inscription demandés par les franchisés. Alick Mouriesse fait casser l'ordonnance en appel après avoir résilié la franchise. Le patron du groupe, obtient par ailleurs, également en référé l'interdiction d'utilisation du logo InfoSup dans le site que les franchisés du Sud Ouest avaient créé.

En attendant l'issue de ce marathon juridique, le divorce est consommé. Lionel Desage veut transformer l'ex -franchise en école en bonne et due forme qu'il a d'ores et déjà décidé d'appeler IngéSup. De son côté, Alick Mouriesse a rouvert non sans mal une SupInfo bordelaise, provisoirement logée dans une résidence hôtelière du Lac. Il a pris l'engagement de faire passer cette année les diplômes de ceux des étudiants qui ont choisi de continuer à suivre leurs cours chez le franchisé. Mais reste à savoir quel parti les intéressés devront prendre l'an prochain.

Source: http://www.sudouest.fr/2010/05/25/querelles-intestines-a-supinfo-100747-4626.php

Supinfo : le conflit avec Bordeaux et Toulouse se polarise sur les inscriptions des étudiants - Educpros.fr

Source: http://www.educpros.fr/detail-article/h/7d01b9477b/a/supinfo-le-conflit-avec-bordeaux-et-toulouse-se-polarise-sur-les-inscriptions-des-etudiants.html

Supinfo : le conflit avec Bordeaux et Toulouse se polarise sur les inscriptions des étudiants


Le conflit se poursuit entre Supinfo et ses franchises de Bordeaux et Toulouse. Alors que les deux parties attendent encore les jugements sur le fond dans les nombreux procès qui les opposent, chacune prépare de son côté la rentrée 2010.

Le 12 avril 2010, Sud-Ouest Campus, propriétaires des deux franchises Supinfo de Bordeaux et Toulouse, a annoncé la création de deux établissements d’enseignement supérieur en informatique : Ingésup Bordeaux et Ingésup Toulouse qui « s’appuieront sur le concept dispensé par Supinfo, tout en mettant en place des méthodes pédagogiques mieux pensées et plus exigeantes ».

Rompus ou pas rompus...

« Ingésup ne se substitue pas à Supinfo mais enrichit son offre. Nous délivrerons toujours le diplôme Supinfo et, avec 600 heures de formation complémentaire sur deux ans, un master technologique spécialisé Ingésup pour les étudiants qui le souhaiteront », explique Lionel Desage. Le président de Sud-Ouest Campus justifie ce montage par le fait que les contrats de franchise, résiliés par Supinfo en décembre 2009, se poursuivent tant qu’une décision de justice n’est pas intervenue.

Pour le président de Supinfo, Alick Mouriesse, en revanche, les contrats de franchise sont rompus.

Supinfo ne reconnaît pas Ingésup

Le président de Supinfo crie au scandale. « Supinfo ne reconnaît pas Ingésup et n’a pas rejoint Ingésup. (…) Cette structure ne peut pas délivrer de diplôme Supinfo », assène-t-il dans un courrier électronique du 13 avril 2010 envoyé à tous les étudiants de l’école. Et d’ajouter : « les étudiants qui souhaitent poursuivre leur cursus à Bordeaux et Toulouse l’année prochaine (…) pourront le faire sans aucune difficulté et dans un contexte identique à celui qui est organisé sur les autres campus Supinfo en France (…) sur un campus vraisemblablement différent de celui d’Ingésup.

Attirer les étudiants

Deux établissements devraient donc se faire face à la rentrée à Bordeaux et à Toulouse. Avec une guerre sans merci pour attirer ou retenir les 550 étudiants déjà en cours de cursus. Leurs frais de scolarité sont fixés à 4 990 euros, soit une manne financière de 2,75 millions d’euros.

Ingésup demande aux étudiants de s’inscrire directement auprès de lui et « reversera à Supinfo la part qui lui revient », assure Lionel Desage. Quant à Alick Mouriesse, il prévient : « l’Ecole supérieure d’informatique de Paris (…) ne reconnaît, ne cautionne et ne délègue à aucune structure le droit ou la capacité d’inscrire des étudiants et de leur délivrer son titre. Il n’y a donc qu’un seul moyen d’être certain d’obtenir le seul titre de Supinfo qui soit reconnu, c’est de rester inscrit à Supinfo en passant par la procédure habituelle. »

Pas sûr que les étudiants s’y retrouvent. Au final, ils auront, malgré tout, le dernier mot.

Conflit sur la marque Supinfo : nouveau rebondissement

Dans une ordonnance en date du 19 avril 2010, le tribunal de grande instance de Paris interdit à Ingésup tout usage des marques Supinfo et de son logo, dans l’attente du jugement au fond sur le conflit qui oppose Ingésup et Educinvest, société propriétaire des marques Supinfo. Le retrait et la destruction des affiches et de tous documents commerciaux reproduisant ou imitant les marques Supinfo sont également exigés.

Sylvie Lecherbonnier

14.04.10



Source: http://www.educpros.fr/detail-article/h/7d01b9477b/a/supinfo-le-conflit-avec-bordeaux-et-toulouse-se-polarise-sur-les-inscriptions-des-etudiants.html

Supinfo : des franchisés trop affranchis ? - Educpros.fr

Source: http://www.educpros.fr/detail-article/h/114bf1a305/a/supinfo-des-franchises-trop-affranchis.html

Supinfo : des franchisés trop affranchis ?


L'école d'informatique Supinfo doit faire face depuis 2009 à une série de bugs. Elle est aux prises avec une dizaine de procédures judiciaires dont plusieurs concernent ses franchises récemment signées avec trois sites (Bordeaux, Toulouse et le Maroc). Educpros a enquêté sur le système Supinfo. Une école qui fonctionne en réseau après plusieurs années d'un développement exponentiel.

Des franchisés trop indépendants ? Une maison mère qui ne laisse pas de marges de manœuvre à ses directeurs régionaux ? Depuis la rentrée 2009, la nouvelle organisation de Supinfo a ouvert de multiples contentieux juridiques et financiers entre l'école et certains de ses campus nouvellement franchisés.

Six d'entre eux sont passés ou ont ouvert sous franchise depuis 2008 : Casablanca, Rabat, la Guadeloupe, Bordeaux, Toulouse et Catane (Italie). Les autres centres régionaux ne sont pas des franchises, mais des sociétés d'exploitation. Pour les unes comme pour les autres, Supinfo fournit une même pédagogie et encaisse directement – pour la plupart d'entre elles – les droits d'inscription avant de leur en reverser une partie.

1. L'affaire du franchisé marocain

La franchise marocaine a été l'une des premières signées, en 2008. Et pas des moindres. Elle doit servir de base de lancement au plan d'expansion sur cinq ans de l'école dans l'ensemble du royaume, en prévoyant, à partir des deux premiers campus de Casablanca et de Rabat, l'ouverture d'autres sites à Marrakech, Tanger, Agadir, Fès et Oujda. Objectif affiché : délivrer « 3.000 diplômes et certificats par an » au royaume chérifien.

Portée par la société IDG (Informatique de gestion), la franchise est mise à mal dès la première année d'ouverture de Supinfo à Casablanca en 2008-2009. Les relations se tendent pendant plusieurs mois avant que Supinfo ne dénonce par courrier, le 2 octobre 2009, ce contrat de franchise. L'association Supinfo invoque des « dérapages en matière de communication ou d'usage irrégulier de nos marques ou de notre image », notamment pendant l'organisation du salon « Maroc Offshore ».

« Dans le contrat, le franchisé n'est pas autorisé à vendre d'autres produits que la pédagogie. Ni le marketing, ni la communication n'en font partie. Nous nous sommes par ailleurs rendu compte que Supinfo Maroc avait ouvert un compte bancaire au nom de Supinfo et une école dénommée Supinfo North Africa à Levallois-Perret ! » s'étrangle Alick Mouriesse, président de Supinfo.

De son côté, Stéphane Nomis, actionnaire majoritaire de la société IDG, explique : « Supinfo North Africa n'est rien d'autre qu'une holding de participation. J'ai préféré investir dans IDG via cette société plutôt que personnellement. Comme nous sommes accusés d'utiliser abusivement la marque Supinfo, nous avons voulu montrer notre bonne foi et notre bonne volonté et avons changé le nom de la société en Maroc Campus. » Il ajoute : « J'ai des difficultés à accepter cette accusation d'utilisation abusive de la marque, alors que j'ai investi trois millions d'euros dans celle-ci ces dernières années et que nous atteignons les 300 étudiants sur nos deux campus marocains. »

Le 24 décembre 2009, la justice a donné raison au franchisé, en ordonnant en référé à Supinfo de poursuivre le contrat. « Cette affaire n'a aucune conséquence sur les étudiants en cours de cursus », veut rassurer maître Pierre Cussac, avocat d'IDG Maroc. Le jugement au fond ne sera pas rendu avant le second semestre et Supinfo a fait appel du référé.

Supinfo : un nouveau « business model »

Le siège de l'école a déménagé en 2007 à deux pas des Champs-Élysées. Jusqu'en 2009, l'école Supinfo et ses campus régionaux étaient portés par l'association (loi 1901) Supinfo, qui délivre le diplôme et gère la marque.

Fin 2008, son président, Alick Mouriesse, décide de créer Educinvest, une nouvelle société privée à responsabilité limitée. Cette société installée à Bruxelles acquiert la gestion de neuf marques françaises et internationales (dont ESI-Supinfo, Supinfo), de 175 noms de domaines Internet et des droits d'inscription de l'école Supinfo. Capital de départ : 16 millions d'euros, propriété à 100 % d'Alick Mouriesse selon ce dernier. L'association continue à gérer les loyers des centres régionaux et à délivrer le diplôme.

« Ma société patrimoniale Educinvest gère les marques et les méthodes. Pour faire face au développement à l'international, j'avais pensé entrer en Bourse, mais la crise est arrivée. Je voudrais monter un groupe avec des actionnaires et que cela ne repose plus seulement sur ma personne. C'est la raison pour laquelle j'ai constitué cette holding qui diffuse la logistique et la pédagogie sur les différents sites », explique le président de l'association et de la société, qui indique avoir déjà été contacté par des groupes comme Laureate ou Engelfield.

À noter également que, depuis la rentrée, l'école a connu des changements aux conséquences directes pour les étudiants : la mise en place d'une pédagogie fondée sur l'e-learning à grande échelle et une nouvelle organisation des élèves-formateurs (voir l'enquête sur letudiant.fr).

2. L'affaire des franchisés de Bordeaux et Toulouse

De ce côté-ci de la Méditerranée, les franchises de Bordeaux et Toulouse, signées entre Educinvest (gestionnaire des marques Supinfo, voir encadré) et l'entreprise Sud Ouest Campus (SOC), tournent court en décembre 2009. Les actionnaires, Lionel Desage et David Inquel, spécialisés dans le rachat de maisons de retraite en difficulté, et Stéphane Nomis, également impliqué dans Supinfo Maroc, ont investi quelque 2 millions d'euros.

Le déménagement dans de nouveaux locaux, sans reprise des baux initiaux, est à l'origine de la brouille avec le franchiseur. Pour Yannick Nay, directeur de Supinfo Bordeaux, la franchise se définit ainsi : « Nous sommes les interlocuteurs des clients (étudiants) et nous distribuons des cours en région sous la marque Supinfo. Les bâtiments – désormais installés sur le campus des Chartrons – et les profs sont la propriété de la franchise de Bordeaux. Il n'y a pas de reprise de bail dans le contrat de franchise. » Une version contredite par Alick Mouriesse pour qui le contrat de franchise est signé « à telle adresse dans tels locaux » et qui affirme avoir réglé les 30.000 € d'impayés de loyers pour le démarrage de la franchise en juillet.

La justice doit se prononcer sur la résiliation des deux franchises. Des contentieux financiers sont aussi devant les tribunaux. Educinvest réclame 400.000 € à la SOC. Une première saisie conservatoire en faveur du franchiseur, décidée le 14 janvier 2010, a été annulée le 26 janvier 2010. Par ailleurs, la SOC s'est également vu reconnaître en référé, le 24 décembre 2009, le 1,3 million d'euros équivalant aux reversements des frais d'inscription par Educinvest. Celui-ci a fait appel des jugements dans les deux cas.

« La SOC fait croire qu'Educinvest est sur le flanc. C'est faux. On ne veut pas donner cet argent à la SOC alors qu'elle est dans une logique de torpillage, en détournant notre clientèle vers ses sites et en nuisant à notre réputation. Si on perd, au pire, l'enjeu est de payer 1,2 million d'euros sur 40 millions de chiffre d'affaires », relativise Alick Mouriesse.

3. Une fronde anti-Mouriesse ?

En décembre 2009, les franchisés marocain, toulousain et bordelais se sont associés en créant une association dénommée SIFA (Supinfo International Franchisees Association) assortie d'un site Internet affichant son intention de « défendre l'institution Supinfo contre les agissements de la communauté d'intérêts d'Alik Mouriesse ». S'affichant comme les défenseurs de la « qualité du diplôme Supinfo », les franchisés dénoncent entre autres une dégradation de la pédagogie, des « cours en ligne non préparés », des « inscriptions sans véritable validation du niveau d'entrée ». Educinvest a intenté un procès à l’association SIFA pour contrefaçon de la marque et du logo en dénonçant une « démarche offensive de fragilisation économique et commerciale » de la société. Un référé rendu le 26 février 2010 la déboute de sa demande.

Au-delà de ces contentieux devant les tribunaux, le conflit opposant ces franchisés à Supinfo s'est affiché au grand jour au moment de l'ouverture des préinscriptions en janvier. Les campus de Bordeaux et Toulouse ont indiqué sur leur site respectif un lien concurrent à celui du portail de Supinfo pour inscrire leurs futurs étudiants (lire le papier sur letudiant.fr). Ils incitent ainsi les étudiants intéressés par leur campus à ne pas verser directement à Supinfo le montant des inscriptions.

Le 20 janvier 2010, Educinvest mettait en demeure la SOC de respecter la clause de non-concurrence du contrat. « En s'inscrivant à Bordeaux, il y a la garantie de la pérennité économique de l'école, contre-attaque Yannick Nay, le directeur de Supinfo Bordeaux. On peut d'ailleurs le cas échéant demander très rapidement la délivrance d'un diplôme de la fédération professionnelle. Il faut arrêter cette omerta. »
Un conflit à couteaux tirés dans lequel Alick Mouriesse répond que « les franchisés sont dans une logique de pilonnage, avec la création de site de diffamation et d'informations erronées. Les franchisés n'en font qu'à leur tête, alors qu'ils n'ont qu'un droit d'exploitation, ce ne sont pas des écoles. »

Celui qui a développé l'école d'informatique en un réseau en France, outre-mer et à l'étranger voit dans les vives critiques qui se multiplient sur Internet et devant la justice la main de la concurrence. « Je suis l'homme à abattre. Il y a tellement d'attaques depuis l'accroissement de Supinfo. Nous sommes devenus un groupe important et, comme toute entreprise qui grandit, il y a des effets de bord, des erreurs, des délais de remboursement des fournisseurs... Mais pourquoi les exhiber ? » se défend-il.

Cette thèse de la concurrence déloyale est accréditée, selon Alick Mouriesse, par le débauchage de trois de ses directeurs de centres régionaux par le groupe Ionis à Bordeaux, Strasbourg et Toulouse. Le vice-président exécutif de Ionis Education Group, Fabrice Bardèche, trouve l'accusation facile : « Il s'agit plutôt de salariés de Supinfo qui ont fait acte de candidature chez nous. »

4. Dans quelle situation financière l'école se trouve-t-elle ?

Contactés par nos soins, d'anciens directeurs de centre dénoncent les dépenses des instances parisiennes pour expliquer les difficultés de trésorerie de l'école. Celle-ci aurait des dettes alimentées par des loyers impayés notamment. « Nous avons un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros et des dettes de 500.000 €. L'association Supinfo n'est plus en redressement judiciaire depuis 2007 et la procédure de liquidation d'Educinvest est une procédure abusive dans le cadre d'une affaire en cours », répond M. Mouriesse.

« Alick Mouriesse a voulu reproduire un modèle en gardant une structure de mini-PME. On était black-listé par tous les fournisseurs. À la rentrée, il n'y avait plus d'argent alors que les préinscriptions et inscriptions ont lieu en début d'année. Il fallait courir après une ramette de papier. Il y avait parfois des contestations de la part des directeurs de centre, mais pas en mode si vif », témoigne un ancien directeur de centre.

Alertée, une inspection du ministère de l'Enseignement supérieur dans l'école et son réseau en 2009 n'a pas remis en cause la reconnaissance de l'école par l'État.

De nouvelles conquêtes internationales pour Supinfo

Rachetée à la fin des années 1990 par Alick Mouriesse, un ancien diplômé de Supinfo, l'école a fait croître ses effectifs de 200 à près de 7.000 étudiants en une décennie. Un développement exponentiel construit essentiellement pendant les six dernières années sur une multiplication de ses implantations en France métropolitaine, d'outre-mer et à l'étranger (Belgique, Californie, Canada, Chine, Italie, Maroc, Royaume-Uni).

L'école a eu recours à d'intenses campagnes de communication pour attirer de nouveaux étudiants. Une trentaine de campus sont désormais déclarés sur son site Internet avec la promesse d'en compter « 60 à l'horizon 2012 ».

Son portail annonce « d'autres développements régionaux et internationaux en cours au Brésil, au Costa Rica, aux Émirats arabes unis, en Russie, au Danemark, au Mexique, en Espagne et en Italie ». L'école déclare scolariser 500 étudiants français sur ses sites étrangers.

L'école d'informatique délivre un diplôme à bac + 5, titre certifié de niveau I inscrit au RNCP jusqu'au 5 mars 2011. Supinfo n'a jamais demandé le titre d'ingénieur auprès de la CTI (Commission des titres d'ingénieur). L'école a fondé sa notoriété notamment sur les partenariats avec de grandes entreprises informatiques comme IBM, Microsoft ou Oracle.

Fabienne Guimont, avec Sylvie Lecherbonnier

03.03.10



Source: http://www.educpros.fr/detail-article/h/114bf1a305/a/supinfo-des-franchises-trop-affranchis.html